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Les bonnes pratiques

Pour connaître les critères à respecter pour des téléconsultations sûres

Les recommandations internationales

Il n’existe actuellement pas de références de bonnes pra­tiques en télémédecine en Suisse. Cependant, l’Association américaine de télémédecine, le Comité permanent des médecins européens (CPME guidelines for telemedicine) ainsi que la Haute Autorité de santé en France (Fiche Mémo. Téléconsultation et téléexpertise. Mise en œuvre Mai 2019) ont élaboré des lignes directrices sur la pratique de la télémédecine qui peuvent servir de bases à la pratique de la téléconsultation.

Même si toutes ces recommandations sont des sources d’informations intéressantes, celles qui nous semblent les plus pertinentes sont les recommandationsde l’Association américaine de télémédecine: American Telemedicine Association. Core Operational Guidelines for Telehealth Services Involving Provider-Patients Interactions. Mai 2014.

Les bonnes pratiques

On peut lire dans les recommandations de l’American Telemedicine Association que l’objectif est d’aider les praticiens à mettre en place un plan d’action solide pour assurer des soins médicaux efficaces et sûrs, fondé sur des informations fiables et sur les besoins des patients. Ils rappellent que la télésanté n’est pas une spécialité médicale distincte mais que une pratique sûre de la télémédecine exige une formation et des compétences spécifiques.

Sur le plan pratique, ces recommandations excluent la télémédecine dans les situations suivantes:

  • Nécessité de voir le patient en face-à-face, à cause de la sévérité des symptômes, pour évaluer son état.
  • Situation d’urgence relevant d’une prise en charge dans un service d’urgences.
  • Patients avec une intoxication.
  • Nécessité de palpation.
  • Nécessité d’un geste technique.
  • Barrières liées au langage.
  • Patients avec désordres cognitifs.
  • Patients n’ayant pas l’équipement adapté à la télémédecine.

Toujours selon ces recommandations américaines, les professionnels de la santé qui exercent la téléconsultation doivent respecter les demandes de soins présentiels dans la mesure du possible, ils doivent s’assurer que les espaces de travail sont sécurisés, privés, raisonnablement insonorisés et munis d’une porte verrouillable pour empêcher toute entrée inattendue et aussi que des moyens de vérification de l’identité du prestataire et du patient doivent être mis en œuvre. Dernière recommandations, le professionnel devrait connaître les ressources locales en matière de santé en personne et les exigences en matière de déplacement.

La téléconsultation est possible…
  • Si le professionnel est formé.
  • Si prestataire et patient peuvent être identifiés.
  • S’il respecte les demandes de soins présentiels.
  • S’il a un espace de travail et un équipement de qualité.
    La téléconsultation doit être évitée
    • La présence du patient indispensable.
    • S’il y a des difficultés de communication.
    • Si l’équipement est insuffisant.
      Téléconsultation – Liste de contrôle

      Pour aller plus loin

      Téléconsultation en pratique

      Vous trouverez des informations complémentaires utiles en lisant l’aticle Téléconsultation en pratique publié dans la Revue médicale suisse. On peut y lire:

       Les professionnels de la santé qui soignent des patients à distance devraient suivre une formation pour acquérir les connaissances néces­ saires à la pratique d’une médecine à distance de qualité. Sous ces conditions, les principales limites de la téléconsultation sont moins nombreuses que l’on pourrait imaginer : nécessité d’un examen physique ou un geste technique, difficultés de communication (maîtrise insuffisante de la langue ou troubles cognitifs) ou encore équipement de téléconsultation insuffi­ sant. La connaissance des particularités de cet exercice, le choix d’une solution appropriée, l’adaptation de la pratique clinique et le respect des recommandations professionnelles permettront aux médecins d’être à l’aise avec les nouvelles technologies de communication et d’offrir à leurs patients des téléconsultations de qualité.

      Consultations vidéo : informations pour les médecins en cabinet

      L’université d’Oxford a publié des recommandations spécifiques pour la vidéoconsultation. Même si ce document a été élaboré durant la pandémie de Covid-19 et qu’il y est plusieurs fait référence, ces recommandations sont utiles également hors période de pandémie: Consultations vidéo : informations pour les médecins en cabinet.

      Utilisation du courrier électronique en médecine générale : recommandations pratiques

      En construction…

      Samuel Auguste Tissot, 1728-1797

      « Il faut beaucoup d’attention et d’habitude pour bien juger de l’état d’un malade qu’on ne voit pas ».